Les bibelots numériques

Je viens de prendre conscience de quelque chose aujourd’hui : ces centaines de photos, citations, captures d’écran et autres pièces virtuelles que j’emmagasine sur mon smartphone, ne représentent-elles pas un moyen de combler un certain vide ? Une forme de pulsion alimentaire version numérique.

Je suis sûre que je ne suis pas la seule coupable à enregistrer des milliers d’informations provenant de la toile ou des réseaux sociaux. D’ailleurs ces réseaux nous permettent bien de tout regrouper, classer, enregistrer dans des albums et autres classeurs numériques. 

Je me dis que je lirai tel onglet plus tard, que j’essaierai telle ou telle recette le lendemain, tenterai le booty training JLO de Sissymua quand je serai en forme ou que je réfléchirai une autre fois à cet article bizarre sur la science des hallucinogènes...Et pourtant la plupart du temps je n’en fais rien. En résulte une collection de bibelots numériques.

 Le plus amusant dans l’histoire, c’est que je taquine souvent mes parents qui accumulent un paquet de souvenirs et de petites choses chez eux, alors que je fais la même chose, version 2.0. Et ça pollue en plus, notre cerveau, comme l’environnement. 

Il me semble que c’est bel et bien symptomatique de notre société du toujours plus : toujours plus d’infos, toujours plus de scroll, toujours plus de surcharge mentale... et c’est peut être également révélateur d’une forme de vide à combler. A chacun de réfléchir auquel. Une chose est sûre, en agissant de la sorte, cela montre bien que nous ne sommes pas toujours suffisamment présents dans l’ici et maintenant, pourtant seule réalité existante. Alors, une simple suggestion : revenons dans notre quotidien et tâchons de le rendre chaque jour digne d’intérêt, dans l’occupation ou bien dans la contemplation.

Faisons le ménage dans notre tête ! Le message d’erreur qui nous signale que notre stockage mémoire est plein, ça ne concerne pas que nos supports électroniques…

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Souci de soi et introspection